Faîtes le tour de ville à pied à la découverte du centre historique du vieux Monistrol ! 1 heure suffit à cette balade ponctués de panneaux explicatifs installés dans les rues, ceux-ci suivent approximativement le tracé des anciennes fortifications de la ville dont quelques traces subsistent. Bonne découverte !

Étape
1/10

Point de départ : château des évêques

Point de départ : château des évêques

Les grandes dates du château de Monistrol-sur-Loire :

  • 1270 : l’évêque du Puy achète la seigneurie de Monistrol. Abandonnant le “château vieux” en contrebas, ses successeurs vont au fil du temps construire sur le sommet l’édifice que nous avons sous les yeux.
  • 14ème siècle : la façade sud-ouest, avec sa porte ogivale à herse et la tour du Buisson.
  • 15ème siècle : Monseigneur de Bourbon fait construire la “grosse tour” rabaissée au 17ème siècle.
  • 17ème siècle : Monseigneur de Béthune donne au château son allure classique : escalier monumental, à double degré et rampe ; façade sur le jardin, encadrée de deux pavillons ; grands volumes du vestibule et de la cage d’escalier ; agrandissement du parc orné de statues.
  • 1783 : Monseigneur de Galard, dernier seigneur de Monistrol, décore l’escalier d’une rampe en fer forgé, ouvrage de Miramand.
  • 1791 : Monseigneur de Galard quitte le château pour l’exil. Les bâtiments et le parc sont vendus en un seul lot.
  • 1794 : Le parc est démembré et loti.
  • 1838 : Le château est divisé en deux. La partie orientale devient l’école des Frères. Des particuliers se succèdent dans l’autre moitié, côté parc.
  • 1909 : L’hôpital acquiert la partie ouest du château et s’y installe.
  • 1989 : L’hôpital, devenu maison de retraite, quitte le château pour des bâtiments neufs dans le jardin. La commune rachète les locaux libérés et entreprend leur restauration.

Les points d’intérêt à proximité

Site et monument historique

Château des Evêques

Gratuit
Niveau modéré

PR 105 – Du château des Evêques à la Loire

En contrebas, un site sauvage, le chaos granitique des gorges de Bilhard, a pu de tout temps attirer l’esprit religieux. Des fouilles archéologiques en cours depuis 2017 sur ce site attestent d’une occupation de l’espace dès l’âge du Bronze moyen (1650 – 1300 av J.C.), puis lors de l’âge de Fer ( 800 – 400 av J.C.). De nouveau investi au Moyen-Âge, un château est édifié aux alentours du Xème siècle et définitivement abandonné au XIIème siècle.

Sentier des Gorges de Bilhard

Vue sur la vallée de la Loire

Au loin, la vallée de la Loire. Entre des gorges en amont et en aval, elle s’ouvre largement dans la plaine de Bas, seul point de franchissement du fleuve entre Pont-de-Lignon et Aurec. cette riche limagne a toujours été une zone de contacts et de passages. C’est aussi une zone frontière – entre le Forez et le Velay -, que symbolise le face à face des deux châteaux : celui de Monistrol et celui de Rochebaron, aux ruines impressionnantes.

Site et monument historique

Château de Rochebaron

À partir de 4 €  / adulte

La grand rue et le vallat

Le Portail Neuf défendait l’entrée de la vieille ville du côté de la route du Puy. La porte fut démolie en 1874, mais la Vierge noire qui l’ornait a trouvé une niche dans le mur des Ursulines. D’ici, la “grand rue” et ses boutiques menaient à la Collégiale.
Vers l’est, le “mur de la ville” enserrait maisons et jardins. Il en subsiste quelques traces et l’on en voit l’épaisseur au coin du mur qui borde le nouveau parc de stationnement (du coup appelé “parc des remparts”). Un “vallat” (fossé) le renforçait. Tôt comblé, il servit de boulevard extérieur, pour relier sans entrer en ville, les trois routes menant à Monistrol.

Le couvent des Ursulines

Les Ursulines, congrégation vouée à l’éducation des filles, fondent de nombreux établissements au début du 17ème siècle. Elles sont installées à Monistrol depuis 1634.
L’escalier donne accès à la chapelle du couvent, on y voit l’un des chefs-d’œuvre du sculpteur Pierre Vaneau (1653 – 1694) : un retable dont les boiseries sombres mettent en valeur un grand bas-relief doré représentant la mort de Saint Joseph, et deux grandes statues de Sainte Ursule et de Sainte Madeleine.

Site et monument historique

Chapelle des Ursulines

Le général de Chabron

Dans cette maison vécut et mourut le général de Chabron (1806 – 1889), président du conseil général, député, sénateur. Sorti du rang, officier de toutes les campagnes du Second Empire (Algérie, Crimée, Italie), il gagna ses étoiles de général en remportant par une manœuvre audacieuse, à la tête du 3ème Zouaves, la bataille de Palestro (1859), l’une des trois victoires françaises qui assurèrent l’unité et l’indépendance de l’Italie.
Il fut élu en 1871 représentant de la Haute-Loire à l’Assemblée nationale. Lorsque la République fut définitivement créée par “l’amendement Wallon” , qui passa à une seule voix de majorité, cette voix fut celle du général de Chabron. Son bulletin oui fut jeté le dernier dans la corbeille, la clôture du scrutin ayant été suspendue pour lui.

Autour du Prévescal

Le “groupe scolaire” a ouvert ses classes en 1921, réunissant les 3 écoles publiques de garçons , de filles et maternelle, jusque-là dispersées et médiocrement installées. L’architecture délaisse les encadrements rectangulaires en granite ; elle affirme une ambition de modernité. Sur le même emplacement s’élevait avant 1910 l’hôpital, construit en 1707, dont la chapelle ouvrait sur le pré Vescal.
“Prévescal”, pra vescal, pré évescal : de temps immémorial, c’est le pré de l’évêque, qui en partageait l’usage avec les habitants. Le lavoir et ce qui reste de la “bascule” témoignent de la vie urbaine d’antan.
La rue qui le borde porte le nom de Louis de Charbonnel, représentant du peuple, tombé à Paris pendant les émeutes de juin 1848.
Un monument rappelle le souvenir du sénateur Edouard Néron (1867 – 1945), maire pendant 25 ans.

La place de la victoire

La place de la Victoire doit son nom à l’”arbre de la victoire” qui fut solennellement planté le 11 novembre 1920. Le sycomore, malade, a été remplacé en 2001 par un chêne. Cet arbre est aussi un symbole de la communauté civique. Il se dresse à l’emplacement de l’ancienne “maison de ville”, démolie en 1913, où s’étaient succédés au Moyen-Âge, la confrérie Saint Marcellin, matrice du pouvoir municipal , puis les deux consuls annuels de Monistrol, et depuis 1790 la mairie.

La place Néron

Au temps des seigneurs évêques, l’actuelle place Néron faisait partie du parc épiscopal. Une longue avenue plantée d’arbres descendait du château jusqu’au portail d’honneur, qui s’ouvrait à l’emplacement de la fontaine. Ainsi les voitures à cheval pouvaient accéder au domaine de l’évêque sans pénétrer dans le vieux bourg. Mais par le portail de “la rue”, qui venait du parvis de la collégiale, les habitants avaient leur libre entrée dans le vaste parc. Ils pouvaient y admirer statues et charmilles.
Quand, après la Révolution, la ville s’étendit vers le parc, la moitié inférieure de l’avenue devint une grande place publique où les foires et marchés purent se tenir à l’aise.

Deux monuments s’y élèvent : la “croix de mission” (1823) ; la fontaine, offerte à la ville par Adrien Néron (1886), en souvenir de qui la place a pris son nom.

Collégiale Saint-Marcellin

Vers 1150 : construction d’une nouvelle église, consacrée à Saint-Marcellin, dont elle conserve les reliques. De cet édifice roman subsistent des éléments de la façade , la colonnade de la nef et le chœur à coupole.
1309 : l’église est érigée en collégiale ; les 13 chanoines du chapitre sont nommés par l’évêque.
1657 : construction d’un clocher classique, surmonté d’un dôme (démoli en 1882, rétabli en 1984).
1794 : l’abside et les chapelles des bas-côtés sont détruites ; ce qui reste de l’église est transformé en marché couvert.
1807 : la reconstruction des murs extérieurs et d’une abside donnent à l’église son aspect actuel.
A voir : le tombeau de Saint-Marcellin, le grand Christ du cœur, la statue de la Vierge, les vitraux, chefs-d’œuvre de Barrelon, le Christ, bas-relief de Dominique Kaeppelin.

Place de la Fontaine – et quartier de l’Arbret

La fontaine actuelle date de 1834, mais depuis le 16ème siècle au moins, il y en avait une ici, au chevet de l’église. Elle fut longtemps le seul point d’eau public (mais beaucoup de maisons ont leurs puits).
La place de la Fontaine et le quartier de l’Arbret ont été pendant 6 siècles séparés par la haute bâtisse de la commanderie des Antonins dont la façade était tournée vers cette petite place.
L’Arbret présente plusieurs maisons remarquables : maison Renaissance, maison rebâtie à l’alignement au 19ème siècle, mais en utilisant des éléments anciens : linteau armorié, meneaux, pierre datée 1684.

Thématiques

Céline

À propos de Céline

Randonneuse, épicurienne, j'aime partager ma passion pour les Gorges de la Loire et la Haute-Loire et je dévoile volontiers mes trucs et astuces à mes amis et bien entendu aux vacanciers que je rencontre à l'Office de Tourisme. Mes coups de cœur : les points de vue sur les volcans et les gorges de la Loire.

Ce contenu vous a été utile ?